BIEN VENU(e)(es)(s) X CONTACT Avec Le Temps Va Tout S'en Va Estafette RENAULT OUI aux Q rances Désintoxication ABYSSES ? Ah, Bis !!! Toucher avec les OREILLES Avoir MUSIQUE ou être Fête Tournée 2010-2033

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TOUCHER AVEC LES OREILLES...

Si l'on effectue un SONDAGE sur les qualificatifs relatifs à la notion de MUSIQUE

L'IDÉE PRINCIPALE évoque invariablement l'aspect impalpable, insaisissable, quelque chose d'évanescent à moins de l'enregistrer, un outil d'expression volatile.
La partition est une trace visuelle, que seul le cerveau des initiés peut, même sans instrument, traduire intérieurement, dans le sens de la lecture comme de l'écriture.
par AddNtoX, en cure de désintoxication Hi-Fi Vintage

La première manière de saisir cet art plus ou moins fugace (voir la technique des variations, et l'improvisation qui autorisent toutes les échappées) est de lui coller des étiquettes de genres, des règles structurelles.

La musique commanditée est sur ce point la plus stricte, et si les mécènes ont permis aux plus grands génies compositeurs de créer à loisir, les contraintes de leurs demandes nous ont aussi laissé des œuvres 'forcées', "de commande", dont l'intérêt est moins que moyen. Mais il fallait bien vivre, et écrire par devoir ne vaut pas la liberté des pulsions.

Puisque les phrases sonores semblent insaisissables, à moins de les plaquer à un livret ou des poèmes, le réflexe est tout naturellement d'y associer des images, voire leur prêter des intentions narratives !

La tentation de ce que l'on a appelé "musique à programme" (qui décrit quelque chose : des ambiances, des visions, des évocations de lieux ou de scènes plus ou moins banales) a évidemment posé son empreinte, allant jusqu'à dépasser les intentions des compositeurs en appliquant à certaines pièces des titres apocryphes qui malgré tout sont restés collés à leurs notes. Tout ce que Chopin détestait, craignant une niaiserie nuisible à sa réputation, mais hélas pandémique dans le public féminin des salons de musique – ah ces greluches, j'vous jure... ^^

Dans la même veine, une fois que nous avons su fixer les images et les diffuser publiquement, la musique de film ou toute composition s'y prêtant a offert des assemblages sensoriels de toute beauté. Thèmes originaux ou utilisation de la musique dite "répétitive", il est vrai que certains textes appellent l'image et que l'image appelle le Son, et inversement. Passons sur la musique "de circonstance" dont l'effet devient fonction.

MUSIQUE PHYSIQUE ou physiologique

... En-dehors de cette approche purement intellectuelle, sociale, ou liée aux référents intimes autant que la tache d'encre chez le psychiatre, il y a un aspect que seule l'acoustique évoque : la pure présence physique de la musique, qu'on 'TOUCHE' avec les OREILLES.

IMPALPABLES, les notes ?
Pas pour tout le monde !

Dès lors que l'on prend conscience de l'origine des Sons, sortis d'un organe ou issus d'une rencontre matérielle, on sait qu'il y a là un phénomène purement physique : une ONDE évoluant dans l'AIR. L'air, le milieu gazeux ambiant, est la condition sine qua non de l'existence du SON, plus que son environnement concret. En atmosphère sous vide, tout restera muet, sans atmosphère c'est le règne du silence.

Rappelons que la musique est la sculpture de l'air, qu'elle prend forme, et qu'en quelque sorte nous la touchons de nos oreilles. Les gestes du chef d'orchestre semblent parfois saisir dans l'espace d'invisibles nuances et phrasés. Le SON est, d'où qu'il provienne, une vibration périodique qui se met à évoluer dans l'air ambiant, agitant sur son passage tout ce qui est susceptible de répondre à sa fréquence (d'où la voix brisant le cristal, et tous les phénomènes d'objet jouant par sympathie, si difficiles à maîtriser dans un lieu d'écoute).

Lorsqu'on enchaîne les Sons d'une phrase, on ne fait que rattraper au vol à chaque note la "traînée sonore" de la précédente, ou des précédentes. Certains instruments y sont plus sensibles, les 'tops' en la matière étant la harpe, le piano et l'orgue, la première pour son absence de caisson, le deuxième pour ses résonances internes, les troisièmes parce qu'elles doivent sans cesse tenir compte des retours d'échos qui vont déterminer un jeu. Interprétation différente en fonction du lieu ou de la météo –, on ne jouera pas non plus de la même manière sur un piano droit vertical et un piano à queue horizontal – question de maniement de la mécanique et ses modes de réaction.

Tout ce que la Hi-Fi retient de cela est la prise en compte des données principales : la distance de rebond, la réverbération, la couleur que peuvent donner certains matériaux vibrants, etc.

Mais personne n'évoque le point crucial : l'AÉRATION de la pièce
Dire qu'une pièce fait 30 m² ne veut pas dire grand chose : y a-t-il des poutres au plafond ou une charpente apparente ? La pièce est-elle hermétique ou bénéficie-t-elle de circulation d'air neuf (avec des petites molécules sans cesse renouvelées qui se baladent, bien porteuses, ou un air tout morne et poussiéreux, confiné, où le Son tombe à plat) ? Et tout simplement, une fois que l'on a décompté l'ameublement et les masses structurales, quel est le volume d'air réellement disponible pour véhiculer pleinement les SONS dans ladite pièce ? Oui, oui, vous faites bien attention à l'emplacement de l'armoire ou du canapé, de la fenêtre et de la cheminée, évidemment vous savez cela, mais quantité et qualité de l'air ambiant, y pensez-vous ?

Une erreur fatale – et pourtant fort répandue actuellement – est la lutte contre les pièces "claires", c'est-à-dire pas assez meublées, où le claquement de mains résonne un tant soit peu.
Halte là ! Le but est de canaliser les résonances possibles, pas de combler la pièce jusqu'à ce qu'elle ne sonne plus du tout !!! Sinon vous allez perdre quoi ? Le parcours des ondes ! Et il ne vous restera plus qu'à vous coller à 2 mètres des enceintes, juste à la pointe du mythique triangle d'écoute, et surtout pas 3 centimètres à côté, pour entendre quelque chose.

De la même manière que la notion de "découplage" a été totalement déviée et incomprise, puisqu'on en a fait une loi dictant l'isolation des éléments entre eux, au lieu de sa fonction première qui est non pas de couper les vibrations parasites (sinon elles restent stockées là où on les arrête !) mais de les canaliser via la pointe jusqu'au sol, on s'est mis alors à confondre gestion des résonances, soit la réelle acoustique, avec l'insonorisation totale, en un mot l'ASPHYXIE.

Bien sûr qu'il faut gérer le parcours des ondes dans un lieu ! Ce n'est pas pour rien que jadis l'on adaptait les formations orchestrales à l'environnement souhaité pour l'exécution du morceau : cuivres pour l'extérieur, cordes pour petite pièce close, ensemble de taille variable allant jusqu'à la formation symphonique pour les grande salles... Ce n'est pas pour rien non plus qu'il y a une règle logique pour l'emplacement de chaque groupe d'instruments dans l'orchestre, de sorte que pour le public qui fait face à la troupe, les Sons parviennent dans le bon ordre selon la portée de chaque catégorie d'instruments, leur intensité, et la rapidité de parcours des ondes dans l'air.

Mais plus vous privez une onde de son air porteur, moins les périodes s'épanouissent, et les harmoniques à la suite. Et vous en arriverez donc à avoir des attaques molles et des enchaînements plats, pis, des timbres privés d'une partie de leur richesse. Comme si technologie et science devaient engendrer une paresse de l'audition qui ne sait plus distinguer, faire le tri, en un mot écouter...

Deux exemples flagrants :
1) "- Aaaah, je suis perdu il y a trop de vide autour du Son, il est trop ample.
- C'est normal, ça s'appelle les harmoniques naturelles, et justement, c'est bête, les meilleurs instruments sont ceux qui en ont le plus, et les meilleures compositions celles qui les utilisent le plus !"

2) "- Ouh lààà, il y a plein de notes, trop de sons partout, ça manque de présence, on ne sait plus où est le principal. D'habitude j'ai juste la voix au milieu et pas tout ce fouillis !
- Certes, c'est simplement que d'habitude, le système que vous écoutez ne transcrit pas tout ce qui est sur le support, mais si vous voulez on peut retirer des voix à la partition... Ou éviter d'écouter des enregistrements où on a collé X voix sur la même piste !"

Quel que soit le(s) sujet(s) que nous aborderons dans ce blog-notes, sachez que le plus important c'est ce fameux "toucher d'oreilles" = nos organes auriculaires seuls indiquent, au toucher, la qualité d'une musique, d'une formation ou d'un instrument de reproduction – & jamais un compte-rendu marketing, fût-il bien calibré, ou des chiffres de vente ^^

DU MÊME AUTEUR, lisez aussi abysses & désintoxication

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