BIEN VENU(e)(es)(s) X CONTACT Avec Le Temps Va Tout S'en Va Estafette RENAULT OUI aux Q rances Désintoxication ABYSSES ? Ah, Bis !!! Toucher avec les OREILLES Avoir MUSIQUE ou être Fête Tournée 2010-2033

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Ouiiiiiiiiiii aux Q rances*

C'est dans les vieilles ENCEINTES...

TENDANCE MUSICALE 2012 = peu de nouveautés intéressantes, beaucoup de nouveautés musicales identiques à elles-mêmes qui se pompent, se ressemblent, se recopient, se reprennent, se calquent, et ce au détriment d'une véritable créativité. Abondance musicale ne signifie pas pour autant qualité : la meilleure vente de disques aux ÉTATS-UNIS l'an passé était un 'jeune' boys-band nommé... the Beatles, what the fuck?!
par Charly de Montauban, tombé dedans

* En Hi-Fi, le Q d'une enceinte représente son indice de directivité, c'est-à-dire sa faculté à disperser le Son autour d'elle. Un haut-parleur sphérique, rayonnant à 360° dans toutes les directions à la fois, possèdera un Q de 1. Une enceinte acoustique diffusant le Son selon un angle de 90° par 90° aura un Q de 8 (soit un huitième de sphère). Peu à voir avec le sujet de l'Article, quoique, mais le titre nous plaisait ^^

Lorsqu'on fouille dans les (rares) rayons des magasins de disques neufs, à part les rééditions à pas (trop) cher, on tombe sur des compilations, des compilations de compilations... et des albums de duos et/ou de reprises ! Tendance mode ? Même Iggy Pop, artiste interprète pourtant éminemment respectable, s'y colle. Non, pas Eminem, pitié. Analysons.

Phénomène dû à l'engouement programmé pour les wannabees jetables, candidat(e)s aux émissions de télé-crochet téléréalistes ? Pas que ! Une reprise a pour seul et unique mérite de reprendre une chanson d'autrefois. Vu ainsi de pitoyables réinterprétations envahir les ondes sans rien apporter de plus qu'une bonne promotion marketing à son artiste repreneur, dont on se demande quel est l'abruti(e) dans sa maison de disques qui a eu l'idée saugrenue de respecter à la note près les arrangement musicaux d'époque, au lieu de proposer une version franchement inédite – mais nous y reviendrons. Hein, Shakira/

L'Histoire de la Reprise ne date ni d'hier ni même d'avant-hier, même si l'on en a encore pour un wagon d'après-demains avec cette affaire = sans remonter au Baroque, les maisons de disques françaises, qui voyaient grossir d'énormes chiffres de vente outre-Atlantique à la fin des années 50's, ont eu l'idée barbare de créer des reprises au kilomètre ! Il suffisait d'adapter les textes de Shakespeare dans notre langue de Voltaire, de tripatouiller quelques arrangements, et magie des ondes, l'on obtenait quasi-assurément un Succès en magasin [on parlait alors de 'Hit'] ! Déferlèrent alors sur nos contrées hexagonales des vagues de Yé-Yés franchouilles qui reprenaient en chansons, adaptés avec des bonheurs divers ou avariés, les titres de leurs illustres parrains, inspirateurs, modèles et autres Godfathers.

On ne parle pas ici des adaptations vernaculaires en langue étrangère d'une même chanson par son auteur, attention ; le marché européen du disque, alors très cloisonné, a vu ainsi fleurir des adaptations dans la langue de Goethe ou de Cervantes. Disques en versions allemandes ou espagnoles qui font aujourd'hui le bonheur des collectionneurs – l'on y reviendra aussi ^^

... qu'on écoute la meilleure SOUPE

On aurait pu croire, avec l'explosion des outils de création musicale, notamment la MAO, Musique Assistée par Ordinateur, en l'avènement d'une frénétique course à la créativité ; il n'en est rien, puisqu'on assiste au demeurant à une course au sampling !

Cette technique d'échantillonnage, qui a explosé dans les années 1980's avec les outils électroniques de type séquenceurs, consiste à reprendre une base musicale existante et à y plaquer plus ou moins 'artistement' paroles et arrangements. En français, on parlera d'échantillonnage, soit le fait de récupérer un échantillon d'une musique pour le réutiliser à son profit dans une œuvre de l'esprit conçue avec les pieds... sans en respecter la lettre.

Interrogez n'importe quel spécialiste de la musique sur la créativité, soit la faculté à créer des mélodies universelles à partir d'un jeu de notes restreint. Wolfgang Amadeus MOZART sortirait vraisemblablement en tête du hit-parade !

Le musicien, DJ et producteur californien Joshua Paul Davis, alias DJ SHADOW, entre autres chantres de cette technique, s'en est fait une spécialité : les crédits de ses morceaux, composés exclusivement à partir de 'samples', sont les plus volumineux au monde ! L'exemple que nous z'autres français connaissons particulièrement bien est le tube de Laurent Voulzy, paroles d'Alain Souchon, intitulé ROCKOLLECTION. Datant de 1977, cette longue chanson alterne couplets originaux en français et refrains en anglais, ces derniers étant tirés de succès des années 60's commis par des Boys Bands comme les Beatles (tiens donc)), Rolling Stones, Beach Boys, eux-mêmes inspirés par d'antiques bluesmen...

Anecdote amusante, la meilleure vente du chanteur Voulzy à ce jour ne lui a rien rapporté directement, les royalties allant directement dans les vastes poches des ayant-droits susnommés, à cause des extraits pour le moins reconnaissables qui en composaient la mélodie. Autre chantre du sampling version intelligente, ou disons artistiquement reconnue, notre ami Serge Gainsbourg ! Feu le papa de LuLu et Charlotte, pianiste de bar à ses laborieux débuts, reprenait allègrement des mélodies classiques [œuvres tombées dans le domaine public = pas de royalties = idée de génie] sur lesquelles il arrangeait à sa sauce si particulière paroles et instruments modernes. Le talent figurerait-il aussi dans la reprise de mélodies 'classiques' de qualité ?!

DE NOS JOURS, la tendance est en effet à la reprise facile ou à la pâle copie, plutôt qu'à la création propre. Ce phénomène s'amplifie avec la chute des revenus des maisons de disques, qui ont vu leurs profits gigantesques s'éroder sérieusement avec l'arrivée du MP3 – rendant la musique compressée 'facile' à télécharger, et la consommation 'pirate' dématérialisée induite. Entendu un 'pirate' dire : "la musique est forcément gratuite puisqu'on peut la télécharger facilement !" Quid de la redistribution des justes profits alors ? En tant qu'artiste, doit-on accepter de voir ses œuvres musicales, longuement et difficilement mises à jour, aussi facilement 'piratées' par des abrutis irrespectueux, sous prétexte de facilité/rapidité d'accès haut-débit à Internet ? Le débat reste vif, à coup de Lois ados pires d'un côté et de procès de l'autre. On y reviendra également.

La maison de disques avait autrefois une fonction : celle de développer ses artistes, de lisser leurs revenus sur le long terme, leur permettre d'enregistrer dans de bonnes conditions et de mener carrière, voire de vivre de leur art avec promotion à la clef. Ce travail artistique de longue haleine est en voie de disparition. En cause(s) : la course aux profits rapides, le "goût musical général" qui influence la création musicale générale, la rapidité d'obsolescence des titres musicaux, dûe notamment au formatage drastique des radios 'robinets à musique' commerciales – à coup de multi-diffusions quotidiennes, jusqu'à une dizaine pour une seule et même station qu'on ne citera pas, même en trois lettres !

Aujourd'hui il est essentiel d'exister donc de rentabiliser très rapidement son investissement via les ondes, et d'en profiter un maximum avant de disparaître des écrans tout aussi rapidement...

D'où la Reprise ! Qui ne coûtera pas trop cher à produire puisqu'il suffira d'imiter l'original. D'autant que le titre est déjà pratiquement "installé" dans l'oreille de l'auditeur, qui peut éventuellement se rappeler encore de l'original, mais qu'importe, puisque sa (re)sortie s'adresse avant tout au consommateur ! Et puisque le titre est amorti, son exploitation va donc permettre de relancer la machine à sous, voire la carrière de l'interprète moderne, et parfois celle de l'Artiste original, qui va pouvoir âge-tendrer ou retêter du bois sur les planches avec d'autres survivants botoxés. Bah, tant qu'on n'oublie pas de Boogie-Woogie avant sa prière du soir...

DU MÊME AUTEUR, lisez aussi to be or Note to be

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