Les meilleurs systèmes hifi audiophiles modernes procurent une profondeur de scène réaliste, où la
provenance des Sons s'accompagne d'une sensation de distance matérialisée, où que l'on soit dans l'espace d'écoute. Largeur, Hauteur et Profondeur de l'image sonore sont des paramètres de choix pour bien choisir (ou améliorer) son système
– par AddNtoX, en cure de désintoxication Hi-Fi Vintage
Une présence centrale bien forte, et tout le reste aligné de droite et de gauche, quasiment sur le même plan : ça permet d'en mettre plein les oreilles en auditorium, mais reste totalement artificiel ! Certes c'est réaliste, mais ce n'est pas cette fidélité-là qu'on recherche, non ? Si ?
Le positionnement des enceintes (non colorées et de spatialisation naturelle SVP !) contribue énormément à cet effet 'volumisant'. L'on ne saurait trop conseiller de ne jamais hésiter à passer du temps en essais si vous devez vous ruiner dans l'achat d'enceintes 'modernes', sachant que le facteur le plus important est l'écartement entre deux enceintes = minimum 2 mètres 50 !
En écartant plus, et pinçant davantage vers l'intérieur, entre autres réglages de positionnement, c'est ainsi que vous bénéficierez d'un plus grand nombre d'informations contenues dans le support, ainsi que de la consistance des timbres.
Lorsqu'un Visiteur me dit découvrir des Sons inouïs dans un disque qu'il a lui-même apporté, ou qu'il sursaute à un détail dans un morceau qu'il connaissait pourtant par cœur, j'estime avoir rempli mon office.
L'image a bien un sens et un rôle prépondérant dans la perception, puisque l'auditeur va se concentrer vers ce qu'il écoute, en s'accoutumant du nombre de mètres qui le séparent de la scène.
La distance entre l'auditeur et la source au concert l'oblige à tendre ses sens vers les Sons, faisant le tri entre les bruits parasites des tousseurs ou sniffeurs ou bavards patentés, et tout autre effet acoustique indésirable, pour ne cueillir que l'image du corps des musiciens en train de créer des timbres particuliers, des phrasés sculptés... Et donc recevoir ces émotions sonores intactes malgré l'environnement, ou magnifiées par l'ambiance selon les cas – car la musique est surtout une histoire de partage !
Vous adorez admirer l'esthétique et le design de vos éléments hifi, influence WAF oblige, mais il y a juste une petite habitude à prendre lorsque vous écoutez de la musique chez vous : mettre un bandeau sur ses yeux, ne se servir que de ses oreilles et ressentir directement les vibrations au travers de votre corps !
Si au concert regarder les interprètes a un sens, regarder des appareils et leurs loupiotes ne sert qu'à se créer des effets psycho-sensoriels, dus au positionnement des éléments hifi (centrages, alignements, points visuels plus attractifs, etc.). Messages parasites qui déroutent l'écoute de son but initial, et peuvent ainsi fausser totalement un résultat.
Je connais ainsi un audiophile assidu et aux bases pourtant solides, qui ne peut écouter si par exemple la lampe qui éclaire son matériel n'est pas pile au milieu. Et si on la lui déplace, il a l'impression que l'image se décale !
Ce sont des choses dont il faut se débarrasser, pour découvrir en toute liberté ce que vous avez l'occasion d'entendre. Cela s'appelle recevoir. Autant l'on doit diriger la manœuvre pour adresser une émotion à quelqu'un, autant il faut s'ouvrir pour la percevoir. Question d'offrande dans les 2 sens. Fermez les yeux lorsque vous écoutez, laissez-vous envahir par l'espace sonore et sa profondeur, et plongez ainsi dans les abysses de l'émotion...
"La musique n'est pas une succession de notes. C'est le passage constant d'une note entre le son et le silence."
= Paulo Coelho 'Aleph' 2010 –
Traduit du portugais (Brésil) par F.M. Sauvagnargues –
C'est une chose que l'on sait lorsqu'on passe des heures à l'instrument pour obtenir le timbre abyssal, profond et intense, si recherché.
Cela procède bien sûr par action des muscles et de la respiration, sachant que plus le Son à tirer de l'instrument doit être intensément délicat, plus les muscles doivent être forts, notamment au piano.
L'ÉCOLE RUSSE reste la plus évoluée, dans son rapport entre le Son à produire et l'intégration de ces intentions au corps tout entier. L'action joue sur la répartition des masses, donc la manière de s'asseoir, la souplesse des articulations, la voûte de la main et la détente des doigts, dont chaque geste part en fait de l'épaule, et ainsi de suite.
Stirling Moss – sans rapport avec la brindille anorexique cocaïnée – disait qu'on pilote avec son c** ; pour la musique aussi, c'est le même centre de gravité. ^^
Plaisanterie mise à part, c'est de l'estomac, comme pour les chanteurs, que part la respiration, et elle contribue à guider l'équilibre global du corps et le contrôle des émotions à faire passer dans les timbres et couleurs.
Feu M. Jean-Marie REYNAUD, musicien mélomane, construisait des enceintes acoustiques "qui s'effacent totalement devant la musique, lui donnent les moyens technologiques de s'exprimer dans toute son ampleur, dans toute sa vérité".
Toute la difficulté pour les appareils électroniques, amplificateurs, lecteurs, convertisseurs... est en effet de restituer cette profondeur naturelle du Son, d'un Son par rapport à un autre, et des instruments entre eux – avec les silences de rigueur. Malheureusement, la majorité des mélomanes ont perdu l'habitude de juger un système haute-fidélité à l'aune du concert, voire lui préfèrent un bon fauteuil et leur système.
– DU MÊME AUTEUR, lisez aussi toucher avec les oreilles & désintoxication